mardi 7 avril 2009

Cometik dénonce les abus sur Internet

Cometik recense dans cet article plusieurs abus et arnaques sur internet

Fausse loterie, escroquerie à l'héritage ou piratage bancaire, les fraudeurs misent sur la crédulité de leurs victimes pour leur extorquer de l'argent.

«Je suis votre banque et j'ai besoin de votre mot de passe de connexion». Si vous recevez ce genre de courriel, surtout n'y répondez pas. Votre banque ne vous demandera jamais vos coordonnées bancaires par courriel. En cas de doute, prenez contact directement avec votre banque. Il s'agit, en fait, d'une technique appelée le phishing utilisée par les fraudeurs pour obtenir vos coordonnées bancaires et usurper ainsi votre identité. La pratique consiste à faire croire à la victime qu'elle s'adresse à une personne de confiance , sa banque par exemple, pour lui soutirer plus facilement des informations personnelles. Et pouvoir ensuite vider son compte bancaire. Le phishing n'est cependant pas la seule arnaque que l'internaute peut rencontrer dans sa boîte e-mail. «Pour le premier semestre 2008, nous avons reçu près de 4500 plaintes pour des escroqueries sur internet, soit le chiffre total pour l'année 2007. Et le nombre double chaque année», alerte Fabien Lang, commissaire de police et adjoint au chef de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC).

Différents cas de figure

Au top 50 des plus grosses escroqueries, il y a l'escroquerie à l'héritage. Une personne se fait passer pour l'héritier d'une grande fortune. Elle vous explique qu'elle n'est pas en mesure de bénéficier de cet héritage mais elle a besoin de vous pour faire rapatrier les fonds. En contrepartie de ce service, cette personne vous promet un pourcentage sur la somme d'argent. Pour sceller votre accord, elle vous demande de lui envoyer des fonds, par mandats postaux, pour l'ouverture d'un compte ou encore pour les frais de dossiers. Problème : une fois votre partie du «contrat» remplie, vous n'entendez plus parler de cet héritier providentiel. Autre arnaque classique, la loterie. Un mail vous indique que vous venez de gagner une importante somme d'argent. Pour récupérer votre gain, vous devez payer une certaine somme pour des frais de traitement de dossier. Vous vous exécutez mais votre lot, vous l'attendez encore ! «Les internautes doivent prendre conscience qu'il est rare de gagner au loto sans y avoir joué», prévient Fabien Lang. Autre cas d'escroquerie, celui lié à l'achat de biens sur des sites de ventes aux enchères. Une annonce propose une voiture à un prix très attractif. Vous prenez contact avec le vendeur, qui est souvent à l'étranger. Pour conclure la vente, le vendeur vous informe qu'il va faire appel à un tiers de confiance. Vous recevez un mail d'une société qui a, en réalité, usurpé l'identité d'une société connue. Une fois que vous avez envoyé l'argent, vous n'avez plus aucune nouvelle du vendeur.

Les limites de la coopération internationale

Internet est devenu le terrain de jeu favori des escrocs car ils peuvent toucher un plus large public. «De plus, ils réussissent à exploiter au mieux chaque évènement et leurs escroqueries sont souvent très bien montées», confie l'adjoint au chef de l'OCLCTIC. Si bien que les personnes naïves ne sont pas les seules à tomber dans le piège. «Les gens acceptent de prendre des risques inconsidérés. Ils transfèrent des fonds à l'étranger sans même avoir rencontré le vendeur». Pour éviter de se retrouver parmi les victimes, l'internaute doit se montrer méfiant et respecter certaines règles basiques comme rencontrer le vendeur lorsque l'on achète un bien de valeur. « Les victimes doivent savoir qu'il est plus difficile pour les services de police de retrouver les auteurs de l'escroquerie lorsque les fonds sont envoyés à l'étranger. Il faut faire appel à la coopération internationale», détaille Fabien Lang. Avec pour conséquence l'allongement de la durée de l'enquête et le peu de chance de récupérer les sommes envoyées.